jeudi 16 septembre 2010

L’atelier de Francis.

Comme je l’ai déjà dit plus tôt, un calligraphe, au Bénin, veut dire dessinateur, car, d’après Thierry,
« Quand tu sais dessiner les lettres, tu sais tout dessiner. »

Francis est calligraphe, il fait des plaques, de la peinture, des enseignes lumineuses...


C’est toujours plaisant d’observer les nombreux composants de ces petits ateliers. Comme on peut en trouver au-dessus de la roue arrière des Zem, de petites plaques, aux messages religieux, moralisateurs voire philosophiques, ornent souvent les murent de ces cocons d’artistes-calligraphes.
Se dissimulent aussi régulièrement, soit sur le sol, sous nos pieds, soit derrière d’autres planches en tous genres, celles qui ont servi de support aux banderoles. Et aussi peu probable que cela puisse paraître à la plupart de ces artistes sans prétention, elles révèlent souvent de grandes œuvres très agréables au regard. Par leur composition aléatoire, par leur côté vieilli, sûrement par leur caractère inattendu et modeste...






Pour les enseignes lumineuses, Francis n’opte pas pour le vinyle, mais toujours pour la main, la peinture, et le scotch. En effet, il utilise une méthode qui est exactement l’inverse du pochoir, voire de la sérigraphie. Il découpe d’abord dans le scotch les formes pleines de l’enseigne qu’il veut garder. Puis il peint par dessus et enlève ensuite le scotch. La lumière de l’enseigne allumée passe alors à travers les trous de peinture qui constituent le motif voulu.

Une enseigne lumineuse réalisée par Thierry.Tout le texte a d'abord été scotché et les finitions sont faites à main levée, au pinceau.




Francis, comme beaucoup d’autres calligraphes, réalise aussi des enseignes avec des lettres en relief, elles-mêmes fabriquées dans du plexiglas. Il moule d’abord les lettres dans du bois et les colle ensuite sur l’enseigne.


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