jeudi 2 septembre 2010

L’atelier de Kola

Comme dans la plupart des ateliers visités, le propriétaire ne s’arrête pas à une seule technique. Ici, Kola est calligraphe, sérigraphe, sculpteur (ciment/plâtre)... et il applique son art à différents supports comme les panneaux publicitaires, les plaques, les enseignes lumineuses, les porte-clefs etc.

À savoir : celui qui est appelé «calligraphe» au Bénin est ce que l’on nomme typographe en France, dans le sens où celui-ci crée et trace des caractères.

Vous souvenez-vous de Kola, celui qui utilise la pompe anti-moustique pour remplacer l’aérographe ? Son atelier a été l’un des premiers visités pour le projet. Lors de la visite, Kola était en train de peindre une plaque de publicité pour un opérateur local. Pour nous, petits occidentaux qui avons l’habitude d’utiliser des typographies toutes tracées, son geste est vraiment impressionnant et remarquable. Comment fait-il pour être aussi précis ? Sa façon de tracer les lettres, les logos, prouve une grande passion, un grand savoir-faire et une grande patience ! À chacun sa technique, mais tous animés par ces trois dernières conditions.

Kola, pour ses plaques, travaille en plusieurs étapes. D’abord, il dessine les lettres sur du papier qui servira ensuite de pochoir (au début du métier de calligraphe, on utilise des livres de typographies pour les modèles de lettres, mais avec l’expérience comme Kola, chacun en connaît un bon nombre qu’il adapte en fonction du message).


Ensuite, il poche la plaque avec de la mousse et de la peinture à l’huile blanche. Enfin, il les reprend au pinceau fin, c’est là que ça devient vraiment impressionnant ! Il applique plusieurs couches de blanc avant le jaune, pour donner l’éclat à cette dernière couleur.

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